les portraits de cire à travers la tourmente révolutionnaire
![portrait en cire de Philipp Wilhelm Matthias Kurtz dit curtius](http://parisetailleurs.wifeo.com/images/c/cur/curtius-philippe.jpg)
Portrait de cire de Curtius
En 1776, un médecin d'origine allemande, Philipp Wilhelm Matthias Kurtz devenu Philippe Mathé-Curtz dit Curtius installe un cabinet de cire au Palais Royal. Rapidement, ce cabinet devient l'une des attractions majeures de ce jardin alors tellement à la mode. On y voit notamment la famille royale réunie pour un dîner, ce que l'on appelle le "grand couvert", mais Curtius expose aussi les célébrités du temps, Necker, Madame du Barry, le duc d'Orléans...
![gravure anonyme, le dîner de la famille royale, salon de cire de Curtius](http://parisetailleurs.wifeo.com/images/f/fam/famille-royale-curtius.jpg)
Quelques années plus tard, Curtius ouvre une seconde attraction au boulevard du Temple, "la Caverne des Grands Voleurs". Au Palais Royal, les célébrités du temps; sur le boulevard du Temple, les brigands, les repris de justices les scènes de crime, sorte de préfiguration de la chambre des horreurs.
Le docteur Curtius initie également Marie Grosholtz, la fille de sa gouvernante, à la pratique de la sculpture sur cire. Celle-ci égale rapidement son maître et réalise les portraits de Voltaire, Rousseau et Benjamin Franklin.
Lors de l'opération immobilière menée par le duc d'Orléans au Palais Royal, opération qui lui confère la physionomie que nous lui connaissons aujourd'hui, Curtius installe son salon de cire au 17 de la galerie Montpensier aujourd'hui occupée par le fabriquant de médaille Bacqueville.
![devanture de Bacqueville 17, galerie Montpensier au Palais Royal](http://parisetailleurs.wifeo.com/images/b/bac/bacqueville.jpg)
Baqueville, 17 galerie Montpensier
Dans ses mémoires -dont il est difficile de faire la part du vrai et du faux- Marie raconte que durant la tourmente révolutionnaire, elle fut emprisonnée en compagnie de Joséphine de Beauharnais en raison de ses liens avec la famille royale (elle aurait enseigné l'art de la sculpture sur cire à l'une des sœurs de Louis XVI), qu'elle eut les cheveux coupés en vue de sa prochaine exécution mais qu'elle dut son salut à une intervention de David. On réclamait son talent pour réaliser les masques mortuaires des personnalités exécutées. Entreprise macabre s'il en fut, elle réalisa ainsi les masques mortuaires de Marie-Antoinette, Marat, Robespierre...
À la faveur de la paix d'Amiens, en 1802, Marie part pour l'Angleterre. Après quelques années, elle ouvre un cabinet de cire à Baker Street, le Baker Street Bazaar.
Ah, j'allais oublier de vous préciser: À la mort de Curtius, Marie hérite de ses colletions et épouse un certain monsieur Tussaud!
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